Toute une semaine dans le monde du hockey!Si la semaine qui précédait la dernière fut fertile en émotions (ou était-ce celle d'avant?) et en grogne contre l'esprit tordu qu'est celui de l'humain, l'amateur de hockey a eu de quoi oublier les drames de la vie franchement lugubre pour laisser place au mélodrame de son sport favori. On a eu droit à la conclusion du championnat du monde des moins de 18 ans, évènement que l'amateur moyen va commencer à s'intéresser à seulement à la finale, où il constatera le faible nombre de représentants québécois dans l'équipe canadienne, même s'il s'agissait du nombre combiné de représentants des 3 dernières éditions. Il constatera sans surprise la victoire du Canada, bien que légèrement surpris de les voir arracher ainsi une victoire contre les Américains, pourtant quadruple champion en titre. Il va tâcher de se rappeler du nom du joueur qui a inscrit le but victorieux, Frédérik Gauthier, un p'tit québécois de 6'5", 210 livres, sur qu'il il pleura son éventuelle non-sélection par Canadien en 1re ronde, même s'il s'agit d'un attaquant défensif, la même genre de sélection qu'il reproche encore au Canadien, encore 9 ans plus tard.
On laissait également place à la série Armada-Drakkar, qui a grandement gagné en intérêt à la suite de la mêlée générale survenue à la suite du match #4 de la série. Cédric Paquette, un p'tit gars bien correct à la réputation idoine, ne faisait que célébrer avec raison la victoire de son équipe qui créait l'égalité dans cette série demi-finale. N'en fallait-il pas plus pour qu'on s'indigne devant un but en prolongation inscrit sur un hors-jeu de 15 pieds, criant au vol, à la haute trahison, à tout ce qui nous passait par la tête. C'est vrai que lorsqu'on ne décoche 5 tirs dangereux sur le 3e gardien de but de l'adversaire, il est facile de se plaindre dans sa médiocrité et l'arbitrage est un apat plus qu'intéressant. N'en faut-il pas plus pour réduire l'issus d'un match de 60+ minutes à un simple hors-jeu afin d'éviter de mentionner la performance gênante de son équipe. Peu importe, la victoire de 4-0 lors du match 6, qui permettait au Drakkar de s'envoler en finale, mettait fin à la belle saison de la LHJMQ. Oh, on pourrait bien avoir un intérêt pour la finale opposant Nathan MacKinnon à l'équipe qui l'a repêché au tout premier rang, mais qui s'est vu contrainte à l'échanger puisque monsieur se jugeait trop important pour la ville. Mais c'est difficile d'avoir de l'intérêt pour une série décidée 2 ans à l'avance. On peut tout de même trouver ironique que la carrière de MacKinnon dans la LHJMQ allait inévitablement se terminer là où elle n'a pas commencé : Baie-Comeau. Aussi, c'est loin Baie-Comeau et c'est encore plus loin Halifax.
Dans la LNH, on a eu droit à une fin de saison excitante au possible en se demandant si Jésus Carey était bon, finalement. Le journaliste moyen va chercher à rassurer le partisan moyen qui n'a encore rien dit sur le travail de Carey Price, prétextant que c'est déjà la folie sur les médias sociaux, média qu'il ne sait d'ailleurs pas comment utiliser, on s'en rend bien compte lorsqu'il ignore habituellement toute l'activité qu'il génère. Il va s'en dire, il est beaucoup plus facile de créer un sentiment de panique que de le constater. Mais tout est entré dans l'ordre, on a même battu Toronto! Et là, place aux Senators, qui en l'emportant contre le Boston, a permis au CH de finir 2e dans l'Est et du même coup éviter les dangereux Leafs, qu'on venait de planter. C'est grâce à Jean-Gabriel Pageau, un p'tit gars qui s'est fait repêcher un rang devant Canadien. Drame, quand tu nous tiens. Le plus drôle reste les joueurs des Leafs, qui ont passé la semaine à dire à quel point Canadien était minuscule et à quel point, du haut de leur 6'0", ils était bien plus robuste et physique que le Tricolore et à quel point ils allaient les détruire. On a tous esquissé un sourire lorsqu'on a vu que ces gladiateurs de temps modernes affronteront Boston en première ronde, un club 15 fois plus gros et plus violent que Toronto. On dirait un bully qui se rend compte que ce qui l'attend, ce n'est pas l'abus du bollé de l'école, mais bien le big boss de McDonald's qui s'en vient t'offrir un job. De quoi fermer le clapet à Joffrey Lupul et Nazem Kadri pour un bon bout.
Enfin, je ne pouvais pas passer sous le silence les propos de Don Cherry, qui ne voit pas la place des femmes journalistes dans un vestiaire de hockey, comme si la vue d'un pénis les hypnotisaient et rendait les joueurs mal à l'aise. Il est beau de constater à quel point on présume, du côté de Don Cherry, que tous les joueurs sont infidèles, que tous les joueurs sont hétérosexuels, que toutes les femmes journalistes sont incapable d'un quelconque professionnalisme. Il était encore plus drôle de voir les gens tenter de relativiser les propos de Cherry en adoptant la situation inverse ("Ouain bin les hommes journalistes ont-ils le droit d'aller dans les vestiaires des équipes féminines de hockey?") Dit l'animateur de radio qui fait la promotion quotidienne des filles en lingerie qu'il met régulièrement en ligne sur son site web.
Bonne séminatoires à tous!
Lun 29 Avr - 11:51 par Vallycalogy Kazooie