Olympiques vs Canadiens : qui fait le plus plaisir à ses partisans?
Le Canadien de Montréal parfait est souvent abordé dans les débats enflammés d'été sur les forums d'hockey et les lignes ouvertes, mais ne vous êtes vous jamais demandé si ce genre de demande, si ce genre de direction est emprunté par une équipe junior? Si vous répondez non, vous êtes comme moi. Ce n'est pas en me posant la question que j'ai vu la réponse arrivée, mais bien en voyant la réponse arrivée que je me suis posée la question... pour ensuite me répondre à l'envers! Enfin bref, si je vous dis que les Olympiques de Gatineau, c'est le Canadien de Montréal idéalisé des partisans, vous me croyez?Tout a commencé cet été avec la nomination de Benoît Groulx à titre d'entraîneur-chef et directeur général de l'équipe. Le retour de l'homme qui a remporté 3 Coupes du Président en 6 ans fait certes certains jaloux à Montréal alors qu'un entraîneur du nom de Jacques Martin dirige la formation. Toutefois, la nomination de Groulx s'est fait un peu dans le désorde. Aux prises avec des performances incroyables de Chabot avec une équipe totalement démuni mentalement, Alain Sears a tenté de brouiller les pistes en annonçant qu'il négocierait une entente avec Chabot, ce qui était faux, évidemment, puisque Groulx s'en venait. Pour des questions d'ordre professionnelles, Sears a préféré tenté de bluffé sa paire d'as plutôt que de se taire... ce qui lui valu la perte de Charles Henry, lui qui était déjà exaspéré de ne plus avoir de pouvoir dans cette équipe, il voyait maintenant un membre de l'organisation (John Chabot) se faire traiter de manière injuste. Ce n'est certes, pas la cause principale du départ d'Henry, mais c'est la goute qui a fait débordé le vase. Tout cela pour dire que le retour de Benoît Groulx a été précipité de quelques jours/semaines à Gatineau, mais au fond, c'est peut-être pour une bonne chose, puisqu'il prend alors les rennes d'une équipe en tant qu'entraîneur-chef et DG. Somme toute, il amène de la stabilité là où Alain Sears gouvernait tout croche. Donc, le tout s'est replacé, on peut même espérer à un retour de Charles Henry, mais c'est évident qu'au bout du compte, toute cette histoire est du passée et maintenant, l'entraîneur en place est là pour un bon bout de temps, ce qui n'est pas nécessairement le cas à Montréal. Penchons nous quelque peu, maintenant, sur Benoît Groulx, précisemment. C'est un entraîneur qui est assez rushant pour ses joueurs. Il est expressif lors des entraînements et des matchs et il n'hésite pas à interrompre des sécances d'entraînements pour rectifier le tir d'un joueur en particulier. Il est sévère, mais au bout de la ligne, ça rapporte. Toutefois, la vraie différence avec Jacques Martin, c'est au niveau des médias. Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures pour comprendre que Jean-François Plante (média attitré à la couverture des Olympiques pour Le Droit) et Benoît Groulx sont deux chums et que les commentaires que nous fournit Plante ne sont souvent qu'une partielle des commentaires de Groulx. Comme l'a déjà dit Plante, d'ailleurs, Groulx ne cesse de lui raconter des annectodes juteuses qu'il ne peut dévoilé publiquement. Êtes-vous capables de vous imaginez Renaud Lavoie et Jacques Martin en train de rire de bon coeur autour d'une bière? Porbablement autant que moi. Ce genre de relation média-coach, veut veut pas, les partisans aiment ça, l'équipe aime ça, les joueurs aiment ça, le coach aime ça et les journalistes aiment ça.
Le premier point étant partiellement réglé, passons maintenant au premier véritable "move" de Benoît Groulx à titre de Directeur Général : échanger Denis Kindl à Montréal pour un choix de 2e ronde. Avec ce choix, les Piques repêchent Raphaël Lafontaine, un gatinois, mais aussi le fils d'une famille très reconnue à Gatineau, les Lafontaine, mais aussi le fils/neveu d'ancien joueurs des Olympiques. Somme toute, une affaire de famille, on nous vante Lafontaine depuis Noël, on le sait issu d'une famille très respecté, on le sait que les partisans l'aimeront assurément, bref, le genre de chose que persone ne peut s'imaginer entre Pierre Gauthier et un espoir québécois! ^^ Petite annectode relatée par J-F Plante, via Daniel Lafontaine, l'oncle de Raphaël : avant que Benoît Groulx aille été nommé officiellement DG des Olympiques, il avait discuté avec Daniel Lafontaine en y allant d'une phrase du style "si j'étais le DG des Olympiques, je ferais une échange pour allez chercher Raphaël, c'est certain". Bien évidemment, Groulx savait que quelques jours plus tard, il serait nommé DG du club. Parole tenue pour ce cher Benoît Groulx puisqu'effectivement, plus émotif que jamais, Raphaël Lafontaine enfilait le chandail des Olympiques avec plus de fierté que quiconque lors du repêchage. Le CH a plus ou moins vécu le même style d'histoire en repêchant Louis Leblanc sous un torrent d'applaudissements devant ses partisans, toutefois, comme je l'ai dit, c'est surtout la relation joueur-partisan par le biais des médias qui est à considérer. Autant Leblanc semble se faire dicter tout ce qu'il doit faire et relater tous ses moindres faits et gestes, Lafontaine, lui, sait qu'il est là parce qu'il est apprécié et qu'il n'a aucune pression sur les épaules. D'ailleurs, après avoir récolté 2 passes à son premier match, Lafontaine a déclaré au Droit que ça tombait bien parce qu'il voulait justement marqué son premier but à Gatineau! Coïncidemment, lors de son premier match en carrière dans la LHJMQ, Lafontaine a pris part à la mise au jeu initial de la rencontre... mise en jeu qui l'opposait à Louis Leblanc! (le monde est petit, n'est-ce pas!) On sent déjà que Lafontaine a beaucoup de plaisir à jouer à Gatineau et il semble avoir une bonne relation avec les médias, beaucoup plus amicale que professionnelle, je dirais. Disons que je ne m'imagine pas Louis Leblanc et Renaud Lavoie se faire une entrevue autant à l'aise!
Dernier point, j'aimerais parler du capitaine. Autant les deux autres points ont l'air solide, c'est en entendant Hubert Labrie parler entre la 1re et la 2e période du match de dimanche aux gars de Capitale Rock que je me suis dit "Messemble que ça fait bizarre en maudit d'entendre les propos d'un capitaine en français et en langage familier". Rien de trop compliqué, rien de trop "agent de joueurs", c'était simplement Hubert Labrie qui répondait aux questions franchement et avec professionnalisme, racontant même quelques blagues aux journalistes durant l'entrevue (encore ce genre de relation chummy avec les journalistes). Ça m'a fait un choc parce que c'est assez rare d'avoir droit à des entrevues audios dans le hockey junior, tu dois la majorité du temps de fier aux retranscriptions papiers et je me suis surpris à être vraiment fier du capitaine de mon équipe. J'écoutais Hubert parlé et je me disais "eille, ça, c'est tout un capitaine ce gars-là!". En effet, lorsque tu apprends que le gars va rester dans l'entourage de l'équipe, qu'i lva être le plus souvent dans le vestiaire, qu'il va prendre le bus le plus souvent possible avec l'équipe pour que lors de son retour, il ne soit pas un étranger pour ses coéquipiers, disons que t'haïs pas ça entendre ça. Autre chose "le fun" avec Labrie comme capitaine, c'est que tu sais c'est le genre de joueur sur qui les autres vont vouloir s'appuyer, c'est le genre de joueurs qui, à titre de capitaine, va pousser les autres à se surpasser. Somme toute, à Gatineaul, un capitaine qui semble chummy avec tout le monde dans l'entourage de l'équipe et qui semble avec beaucoup de fun et qui surtout, semble avoir plus que tout le succès de l'équipe à coeur, ça fait du bien à voir. À Montréal, il n'y en a même pas de capitaine et je ne vois aucun joueur, présentement, qui pourrait entretenir ce genre de relation avec l'entourage. Autre chose aussi, c'est que lorsque vient le temps de se redonner le courage, le gars qui a le C brodé sur son chandail, même si c'est un défenseur défensif, même s'il a joué en moyenne 35 minutes par parties en séries et même si lors du 7e match de la série contre Montréal, il avait 50 minutes dans le corps, c'est lui qui, en 2e prolongation, a marqué le but qui a permi à l'équipe d'aller gagner la série. On s'en fou que le but soit probablement le plus affreux de l'histoire, c'est ton cpaitaine qui l'a marqué, c'est ton gros leader. Et ça, pour un joueur, de voir ton capitaine faire cet exploit là, ça l'entraine non seulement du respect, mais aussi l'idée de se dépasser comme lui il l'a fait.
Donc, je récapitule : un coach qui a une relation très amicale avec les journalistes, un joueur de la région dont tout le monde connait la famille et dont tout le monde la respecte, un capitaine qui impose le respect et le dépassement de soi, mais aussi qui a marqué LE gros but de l'équipe l'an passé et probablement LE plus gros but de la carrière de ses coéquipiers et enfin, une ambiance autour de l'équipe qui n'a pas de mots, c'est tout simplement une excellente ambiance. N'est-ce pas, ce qu'au fond, les partisans du Tricolore recherche depuis des années? Pensez-y bien!
