Le petit guide du repêchage

Le repêchage de la LNH arrive à grands pas et en attendant que les Bruins gagnent la Coupe Stanley de manière full dramatique (genre, en 15e prolongation, sur un but de Daniel Paillé), on peut bien parler de repêchage, qui serait présenté vendredi en principe, mais qui à cause du maudit lock-out, sera reporté un DIMANCHE à 14h00, soit le 30 juin. À moins de 2 semaines de cet évènement, voici un petit guide pour ne pas avoir l'air fou le 30, en après-midi.

Le BPA
Ou le Best Player Available. Il s'agit d'une expression courante qui signifie que l'équipe qui repêche se concentrera à repêcher simplement le joueur qu'elle croit être le meilleur disponible.  Bon, ça a l'air logique comme ça, mais vous comprendrez que pour avoir l'air de connaître ça, il faut savoir utiliser le jargon approprié.

Le late
Un late, c'est un joueur qui est né après le 15 septembre. De ce fait, il fait partie des aînées de cette cohorte. Malgré le fait qu'il s'agit d'un jeune joueur de hockey qui jouera probablement entre 15 et 18 ans dans la LNH, il faut comprendre que le quelques mois fait un différence fondamentale entre sa capacité à bien performer dans le futur. Le repêchage, c'est souvent une question de savoir si ton pépère va gruger un peu de masse salariale de ton adversaire pendant un an de plus ou de moins. Ça fait une grosse différence sur son talent immédiat. Oui, oui.

Le high risk / high reward
C'est un joueur qui représente beaucoup de risque, souvent parce que c'est un joueur qui a de grosses statistiques, mais qui n'est pas élevé dans les classements des dépisteurs qui n'ont pas d'emplois dans la LNH. Comme on s'explique mal sa non-présence dans le haut de ces classements, on va dire qu'il présente un risque. On va aussi associer les expressions "pas toujours l'effort là", "doit travailler sur l'aspect défensif de son jeu", "joueur de séquence", "tête enflée dans le vestiaire" et autres dérives du genre. Sauf que ce joueur pourrait s'avérer une excellente prise si tout se passe comme prévu. C'est un peu le cas pour pas mal tous les joueurs, mais tsé...

Le facteur Russe
Quand un joueur est Russe, on a toujours une hésitation à le repêcher, parce que vous savez, la KHL, la paresse, la nonchalance, etc. L'ensemble des joueurs en provenance de la Russie sont rapides, malade avec le puck, super intense, mais aussi paresseux, avares et indécis quant à leur avenir. Vaut mieux les éviter. Sauf que si votre équipe en repêchage un, vous devez affirmer qu'il s'agit peut-être du vol du repêchage. Aussi, ils sont souvent gros et poilus.

Les joueurs lockés première ronde
Il s'agit de joueurs dont nous sommes certains de les voir sortir en première ronde. Si ce n'est pas le cas, il faudra se poser de sérieuses questions sur la véracité de la LNH et sur ce que le circuit Bettman devient. Si un des joueurs lockés première ronde glisse en seconde, utilisez des expressions comme "c'est incompréhensible", "il doit s'être passé de quoi" et "c'est clairement un message qu'on lui envoie".

Le joueur bon des deux sens de la rondelle
On sait pas c'est qui. Sérieusement...

Le bon p'tit québécois
Le joueur Québécois, d'origine peu-importe-tant-qu'il-parle-français, est toujours petit, minuscule, microscopique, mais de par sa force de caractère, de par son ardeur au travail, de par sa capacité à surmonté le racisme qu'il subit au quotidien et de par sa flow, est incroyable. Souvent utiliser pour critiquer, comme dans l'expression "Canadien aurait donc dû le repêcher ce bon p'tit québécois là".

Le goon (v.f. : gros bonhomme)
Si le gars est en haut de 6'5" et pèse en haut de 210 livres, c't'un goon.

Le projet
C'est un gars qu'on n'aime pas vraiment, mais que vu que c'est le gars que notre équipe vient de repêcher, on utilise l'euphémisme "projet" à l'expression "tabarnak..." Exception : si votre équipe repêche un Suédois no-where du Junior A, vous avez le droit de dire "tabarnak..."

Le youtube guy
Le gars que vous avez vu sur Youtube cette année et qui est vraiment super bon!!!

Ça fait pas mal le tour. Avec ça, vous allez avoir l'air de connaître ça au repêchage.