Steve Ahern et Marc Fortier ont profité du mécontentement de Jérémy Grégoire pour conclure une transaction qui, en bout de ligne, a été très bénéfique aux deux équipes. Grégoire avait demandé d'être échangé parce que son temps de glace laissait à désirer. Il connaissait un début de saison très décevant et un changement d'air ne pouvait que lui faire du bien. Le flair de Ahern a permis au Drakkar d'accéder à la finale de la Coupe du Président, Grégoire ayant été fumant en 2e ronde contre les Tigres. Il pourra aider le Drakkar pour les prochaines années encore. En retour, Fortier a reçu Loik Léveillé, Thomas Gobeil et deux choix de 1re ronde, très impressionnant pour un joueur qui a demandé d'être transigé. Il a également dû céder son gardien substitut Francis Desrosiers. Bref, cette transaction fut le résultat de deux DGs qui ont réussi à merveille leur travail.

Étienne Marcoux a été blessé pour une vingtaine de rencontres cette saison, mais cela ne l'a pas empêché d'être dominant dans les 42 parties qu'il a disputé cette saison. Marcoux a été en mesure de mener son équipe au 3e rang du classement général grâce à ses performances époustouflantes et à ses qualités athlétiques indéniable. Il a réalisé quelques bijoux cette saison, notamment sur des déplacements latéraux.

Valentin Zykov est un peu sorti de nulle part cette année. Sélection 76e au total au repêchage européen, le Russe a percé à Baie-Comeau, devenant un potentiel choix de 1re ronde dans la LNH. Fort de ses 75 points, il a terminé au 1er rang de la LHJMQ pour les points chez les recrues, 12 points devant son plus proche poursuivant, son coéquipier Gabryel Paquin-Boudreau. Sans être le plus rapide des patineurs, Zykov a des aptitudes offensives indéniables et un tir des plus dangereux.

Les Olympiques de Gatineau tiraient de l'arrière 6-0 le 8 mars 2013, face aux Foreurs de Val D'Or, devant leurs partisans. La troupe avait perdu ses 8 derniers matchs et rien ne semblant plus aller pour l'équipe qui fêtait ses 40 ans cette année. En deuxième période, tout a changé, les Piques ont inscrit 5 buts pour réduire l'écart à 1 filet. Après avoir créé l'égalité en début de 3e période, Gatineau a vu Val D'Or reprendre les devants. C'est avec 1:29 à faire à la 3e que le capitaine Taylor Burke créa l'égalité et envoya tout le monde en fusillade. Fort de 2 buts dans le match, Adam Chapman marqua le seul but de la fusillade et les Piques l'emportèrent 8 à 7. Émile Poirier a inscrit 3 buts et 2 passes dans ce match.

Les partisans du Drakar de Baie-Comeau méritent de nouveau ce Marc D'Or, fort d'un véritable chef d'oeuvre en série finale contre Nathan "Le Traitre" MacKinnon et ses Mooseheads. Ils ont tellement fait de bruits avec les trompettes qu'ils ont permis à Baie-Comeau de trouver l'énergie nécessaire pour infliger le seul revers d'Halifax en séries. Les costumes de plongeurs, les pancartes frappantes et les crabes lancés sur la patinoire, vous avez vu ça ailleurs vous, cette année? Moi non plus! Encore une fois, chapeau!

Éric Veilleux a mené une équipe qui en arrachait depuis quelques saisons à la finale de la Coupe du Président, mais aussi à la meilleure campagne de l'histoire de la franchise. Il a su inséré un système et une éthique de travail qui a fait du Drakkar l'équipe la plus épuisante à affronter. Le style robuste et efficace de Veilleux a eu raison de celui de Jean-François Houle en 3e ronde des séries, alors que plusieurs appréhendaient cette "petite finale". Veilleux a pris une équipe à terre et a bâti une équipe gagnante.

Serge Beausoleil est une véritable boîte à citations savoureuses. Cette année, il a choisit de se lancer dans une guerre de mots avec l'entraîneur-chef des Olympiques Benoît Groulx, en 1re ronde des séries. Si, au bout du compte, c'est Groulx qui a eu le dessus en remportant la série, c'est Beausoleil qui nous a sorti la meilleure insulte. "[Groulx] est aussi subtil qu’un 10 roues qui recule tant qu’à moi. On entend le beep beep à la ronde. S’il se croit, tant mieux. C’est un excellent entraîneur. C’est un des entraîneurs les plus illustres que l’on a dans la LHJMQ. Mais en même temps, il coache de l’autre bord (de la glace). De sorte que, ce qu’il dit, on s’en sacre un peu. [...] Non, non. Il est plein et tu entends le beep beep bien comme il faut."

Cédrick Henley aka @henleyced17 n'a pas été très remarqué durant la saison, mais en séries éliminatoires, il ne s'est pas gêné pour nous sortir le tweet de l'année dans la LHJMQ. Lors de l'élimination des Foreurs par l'Armada, Stefan Matteau Jr. avait nargué le capitaine des Foreurs lors de la poignée de main. Matteau s'est fait libérer par l'Armada la ronde suivant et Henley a tenu à le souligner à sa manière à Matteau. 260 retweets et 80 favoris, ça témoigne de la qualité du burn.

Dimitrij Jaskin a été le meilleur joueur de la LHJMQ en 2e moitié de saison et sa domination était telle qu'il ne faisait plus de doute qu'il était prêt à jouer dans la LNH. Moncton a eu la main heureuse en le sélectionnant cette saison au repêchage européen. L'attaquant de puissance ressemblait à un homme parmi des enfants, il faisait sa place devant le filet comme le lion s'installe dans sa jungle. L'ailier droit a comptabilité 99 points, dont 46 buts en 51 parties seulement, bon pour le 5e rang du circuit.

Xavier Ouellet n'a pas eu beaucoup d'attention cette année, mais il est clair de par son jeu qu'il devenu un véritable joueur d'exception dans la Ligue. Je ne lui remettrais pas le titre de meilleur défenseur car je crois qu'Abelthauser a été meilleur à sa position, mais Ouellet a sans aucun doute été le meilleur ambassadeur de son équipe sur la scène à la fois nationale et internationale. Il ne suffit que de le regarder jouer pour comprendre à quel point Xavinounichou est dominant sur la glace, à quel point tout semble facile à et quel point il se démarque des autres. Je n'ai aucun doute sur son éventuelle carrière chez les professionnels, qui sera probablement extrêmement belle à Detroit!