Rappel du premier message :
Via: RDS.ca
Le Grand Club
C’était la consternation mardi soir au Centre Bell. Quand Max Pacioretty s’est écroulé inerte sur la glace, les spectateurs, les joueurs et les journalistes retenaient leur souffle. Impuissants, tous ne souhaitaient qu’une seule chose, le voir ouvrir les yeux et bouger. Lle choc a été d’une violence rare et sur le coup, plusieurs ont revu la malheureuse scène des jeux olympiques de Vancouver qui avait coûté la vie au Géorgien Nodar Kumaritashvili, lors d’une descente en luge.
À la reprise, on voit clairement que le géant des Bruins avait déjà donné sa mise-en-échec quand il a ensuite poussé la tête de Pacioretty avec sa main gauche. On peut plaider que tout se déroule extrêmement rapidement sur une patinoire, il n’en demeure pas moins que c’est quand même un coup déguelasse. Si Zdeno Chara s’était contenté de frapper avec son épaule, la tête de Pacioretty n’aurait jamais percuté le poteau de métal de la sorte. Dans le feu de l’action, le défenseur des Bruins a posé un geste qui aurait pu avoir des conséquences tragiques.
Mais ce qui m’a le plus déçu dans toute cette histoire, c’est l’attitude de Patrice Bergeron et de Claude Julien. Dans un vestiaire, il va de soi qu’il faut se protéger. Mais quand Sidney Crosby ne réprimande pas Matt Cooke, on s’indigne. Non seulement Bergeron a défendu son coéquipier mais en plus, il a banalisé le geste. «L’arbitre a callé interférence sur le jeu, a-t-il lancé pour disculper Chara. Si ça c’était produit de l’autre côté de la patinoire, il ne se serait rien arrivé. »
Et si tu t’étais mieux protégé Patrice quand Randy Jones t’as frappé par derrière? Si tu t’étais collé sur la rampe ou si tu n’avais pas tourné le dos au jeu, toi aussi il ne te serait rien arrivé. Te souviens-tu des semaines passées avec un carcan à souhaiter retrouver une vie normale? En quoi la mise-en-échec par derrière de Randy Jones est plus malicieuse que la poussée de Chara?
«C’est même pas un coup à la tête. C’est la tête du joueur qui a frappé la tige.» Ça c’est la citation de Claude Julien qui a aussi défendu son joueur en expliquant également que le même geste posé de l’autre côté de la patinoire n’aurait probablement entraîné qu’un simple deux minutes de punition pour obstruction.
Ils ont probablement raison tous les deux. Ce n’est pas réellement interdit de pousser dans la LNH. Dans la vie de tous les jours aussi. Pourtant il y a toute une différence entre pousser un ami dans la piscine et le pousser devant une voiture. Tout le monde comprend ça. Pourquoi alors le jugement disparaît-il quand vient le temps de juger un coéquipier?
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