"Nomme moi une bonne équipe, je te nomme un bon gardien"

"Nomme moi une bonne équipe, je te nomme un bon gardien"


Cette pose historique de Ken Dryden restera à jamais graver dans les archives du hockey!

Hier soir, Jaroslav Halak a littéralement volé le match #6 de la série opposant les Canadiens de Montréal aux Capitals de Washington. Dans une victoire de 4 à 1 des siens, il a repoussé 53 des 54 rondelles dirigés vers lui, poussant cette série à la limite du 7e match. Devant la foule survolté du Centre Bell de Montréal, il a offert la plus belle performance individuel qu'un gardien aie pu donner à cette équipe en plus de 15 ans. Cela dit, il n'est pas le seul à avoir garder les buts comme un Dieu en séries. Il a d'ailleurs encore beaucoup de croutes à manger s'il désire rejoindre les grands gardiens de l'histoire en séries. Il s'agit néanmoins d'une performance incroyable et qui - pour un amateur de hockey - est regardé passionnément. À un point tel que l'amateur vient à se dire que la rondelle ne le percera jamais, qu'il n'y a absolument aucun moyen de le déjouer. Eric Fehr l'a pourtant fait, mais c'était tard en 3e période et disons que le le mal était déjà fait. Ce que je vous propose aujourd'hui, c'est un petit voyage dans le temps afin de retracer les différentes performances de gardien qui ont marqués l'histoire des séries éliminatoires.

Tout d'abord, en 1966, alors que le Canadien remporte une autre Coupe Stanley, les Red Wings de Detroit ont su se consoler en regardant leur gardien Roger Crozier réécrire l'histoire. En effet, conservant une moyenne de but alloué de 2.34 (excellent à l'époque), il est devenu le premier joueur de l'histoire à remporté le trophée Conn Smyth, remis au meilleur joueur des séries éliminatoires, sans avoir gagner la Coupe Stanley la même année. Ce fut vraisemblablement la première vrai grande performance de la part d'un gardien en séries dans la LNH. Deuxième histoire, on avance jusqu'en 1971, alors que le Canadien pose probablement le geste le plus audacieux de l'histoire de la LNH (geste qu'il répétera 15 ans plus tard) en confiant le filet à un certain Ken Dryden, joueur obtenu en retour de Tony Esposito dans une échange avec Boston. Fort de 9 matchs en saison régulière en carrière, il en joua 20 en séries et 20 matchs sublimes, remportant ainsi la Coupe Stanley et le trophée Conn Smyth. L'année suivante, il remporta le trophée Calder à titre de meilleure recrue de l'année dans le circuit! Propulsons nous trois ans plus tard, alors que sous le sobriquet des "Bull Street Bullies" et dans leur vieux Spectrum surnommé "House of Pain", les Flyers de Philadelphie faisait peur même aux plus braves du circuit, mené par Bobby Clarke et Reggie Leach, mais aussi par un certain Bernie Parent. Deux années consécutives, Parent mena les siens à une conquête de la Coupe Stanley, remportant les deux fois le trophée Conn Smyth. Avec des moyennes de 2.02 et 1.89 ainsi que des pourcentage d'arrêt de .933 et .922, Parent devint véritablement LE gardien des séries dans la LNH. Personne ne pourrait jamais le détrôné... sauf la deuxième décision audacieuse des Canadiens : Patrick Roy! Dès son année recrue, Roy se voit confié le filet du Tricolore en série et alors que personne ne les voyait remporter une seule ronde, Roy soulève les foules et il connait nottament un match incroyable (plusieurs le considère encore comme son meilleur en carrière) lors du match #3 à New York, lors des demi-finales, alors qu'il est tout simplement magique devant la cage des siens! Son arrêt contre Tomas Sandstrom est d'ailleurs utilisé par la LNH aujourd'hui pour ces publicités "History Will be Made". Au total, 4 Coupes Stanley (1986, 1993, 1996 et 2001) pour Roy, 3 trophée Conn Smyth, un record de la Ligue.

Je n'ai toutefois pas terminé avec Patrick Roy. Aussi bien de vous mettre dans le contexte, nous sommes en 1996, à Sunrise, au domicile des Panthers de la Floride et l'Avalanches mène la série 3 à 0 contre les Panthers. À défaut de gagner, les Panthers font peter les plombs à Gary Bettman. Lors du premier match de la saison, Scott Mellanby tua un rat dans le vestiaire avant la partie avec son bâton. Dans la rencontre, il marqua deux buts dans une victoire de 4 à 3 des siens. Suite à cet annectode, les rats de plastiques volaient de partout sur la patinoire suite à une victoire des Panthers. De plus, les signes zodiac chinois faisait de 1996 l'année du rat et ce fût certainement de quoi enjoué les partisans qui entraient en série pour la première fois de leur histoire. En finale, les rats innondaient la patinoire après chaque but des Panthers, retardant la partie de plusieurs minutes. Bettman a alors fait mettre en place un règlement qui allait interdir cette tradition dès la saison prochaine. C'était peut-être le dernier match de la saison à Sunrise, alors on s'était vraiment préparé chez les partisans afin de rendre cette partie mémorable. Avant la partie, toutefois, Patrick Roy déclare que Bettman n'aura pas à attendre la saison prochaine pour voir son règlement prendre place, puisqu'il blanchirait les Panthers lors du match #4. Il tint promesse... après 3 périodes de prolongation et plus de 60 arrêts! C'est que son opposant, John VanBriesbrouck, n'entendait pas rire lui non plus. Lorsqu'Uwe Krupp marqua enfin le but vainqueur, les partisans ont décidé de lancer leurs rats sur la patinoire... laissant ainsi les Avalanches célébrer leur conquête de la Coupe sur une glace innondé de rats... aux petites heures du matin! Ce match a toutefois été historique pour une autre raison : le duel de gardien de but. Patrick Roy et John VanBriesbrouck ont été sensationnel durant tout le match, offrant ainsi le meilleur duel de gardien de but de toute l'histoire de la LNH et même probablement du sport professionnel! Rien de mieux qu'un vidéo pour vous illustrer ce match historique!

Très bon texte , j'aime beaucoup le geste des partisans des Panthers de lancer les rats... tant qu'à faire ils aurait pu les garder, pis plus il lance des rats, plus on donne de l'argent à des fondations pour les enfants!

je pensait en commencant ton texte que tu allait parler de la finale de la coupe stanley de 2003 alors que les duck transporter pas giguere s'etait rendu jusqu'en final et que giguere avait gagner le conn smyte

C'est certain que j'aurais pu parler de Giguère en 2003, comme de Cam Ward en 2006 ou de Glenn Hall en 1968, de Ron Hextall en 1987 ou même de Bill Ranford en 1990, mais bon, ça aurait fait quelque chose d'interminable...

Je savais même pas que la Coupe de 96 s'était rendu en 3e OT ^^